Si je vous demandais qui êtes-vous, à coup sûr vous déclineriez d'abord votre nom et prénom puis peut-être votre profession et que sais-je d'autre qui permet de vous identifier par votre rôle dans la société ou toutes sortes d'activités selon le contexte de la conversation. Mais supposez que vous soyez victime d'un accident ou d'une maladie grave qui occasionne une perte importante de vos capacités, seriez-vous toujours la même personne si vous perdez ce qui semblait vous identifier ? Souvent, certaines personnes semblent avoir tout pour réussir, un physique ou une situation de rêve, de l'argent, de la renommée, bref, tout ce qui constitue l'aspect extérieur visible par tous mais qui cache souvent des blessures ou des frustra­tions internes qui parfois conduisent à une dépression ou pire, au suicide. L'apparence, le succès ou la notoriété ne reflètent pas forcément ce que nous sommes à l'intérieur, pas plus qu'ils ne produisent la paix à laquelle nous aspirons et que nous avons absolument besoin pour notre équilibre. Le roi Salomon a été l'homme le plus comblé dans tous les aspects de son être et pourtant, par la sagesse que Dieu lui donna, il commence le livre de l'Ecclésiaste par "Vanité des vanités, tout est vanité", par d'autres mots, tout est inutile et vain si on se plait à croire que le bonheur se réduit à la santé et à l'argent. Seuls ceux qui n'ont ni l'un ni l'autre se persuadent de cette fausse vérité. En hébreux, le mot traduit par "vanité" est "fumée" soit une substance rapidement évanescente qui disparait sans même laisser le souvenir de son existence. Abordons le sujet de cette page avec deux versets de base :

Mais l'homme naturel ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu car elles sont une folie pour lui et il ne peut les connaître parce que c'est spirituellement qu'on en juge. L'homme spirituel, au contraire, juge de tout et il n'est lui-même jugé par personne. … Pour moi frère, ce n'est pas à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler mais comme à des hommes charnels … (1 Corinthiens 2/14 à 3/1)

Car la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconques à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles, elle juge les sentiments et les pensées du cœur. (Hébreux 4/12)

Par ces deux versets (et bien sûrs il en existe beaucoup d'autres) la Bible esquisse une allusion à notre vraie nature en faisant d'une part la différence entre l'âme et l'esprit et en nous laissant entendre d'autre part qu'il existe trois catégories d'êtres humains dans le rapport à leur véritable nature : les hommes naturels, les hommes spirituels et les hommes charnels.

L'âme et l'esprit selon la Bible

Dès l'apparition de ces mots en français via le latin, la confusion s'est installée. En latin comme en grec les deux font d'abord référence au concept d'une nature immaté­rielle présente chez l'homme et assimilée à un souffle ou au vent, âme dérivant d'ailleurs du grec anemos qui signifie vent alors que le mot esprit (pneuma en grec et rouah en hébreux) fait initialement référence au souffle divin. Brièvement, pour simplifier, au niveau des défini­tions, l'âme exprime peu à peu le souffle qui anime le corps et donc lui donne la vie alors que l'esprit dérive au fil des siècles en une sorte de force qui suscite l'intention et l'inspiration (on inspire l'air, même racine !) qui animent l'âme et participent au développement de l'intelligence. Ainsi, de nos jours, le mot esprit est souvent employé comme synonyme de pensées ou est confondu avec elles. L'esprit est presque toujours attribué à une œuvre de l'intelligence. Il n'est alors plus question de cette nature immatérielle, indépendante de notre cerveau qui, plus il se remplit des raisonnements générés par la vie matérielle plus l'esprit est réduit à un état de léthargie totale. De plus, l'âme et l'esprit sont parfois utilisés l'un pour l'autre, sans aucune nuance alors que le verset précédent nous dit clairement que la Parole de Dieu est capable de séparer l'âme de l'esprit, prouvant que pour Dieu, ces mots nom­ment des entités bien distinctes. En réalité, la Bible nous enseigne qu'étant créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, tout être humain possède un esprit comme Dieu est lui-même Esprit. S'il est un verset très intéressant quant à la nature de l'homme c'est bien celui qui décrit sa création.

L’Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint une âme vivante. (Jean 16/13-15)

Au-delà de tous les commentaires que l'on peut tirer de ce passage notamment dans une analyse linguistique que nous n'abordons pas ici, nous retrouvons les trois parties que nous avons évoquées plus haut, à savoir d'abord le corps formé de la "poussière" c'est-à-dire de la matière physique visible (les atomes), puis il nous est dit que parce que Dieu souffla un souffle de vie (son Esprit), l'âme qui habite ce corps néoformé devint vivante, au sens que Dieu entend quant à la vie, la même que lui, celle de l'esprit. L'homme devenait alors un esprit (nature de Dieu) qui a une âme (comme Dieu) et qui habite dans un corps qui le rattache à la Terre qu'on retrouve dans le verset suivant :

S'il a un corps animal, il a aussi un corps spirituel. C'est pourquoi il est écrit : le premier homme Adam devint une âme vivante. (1 Corinthiens 15/44-45)

Afin de corroborer tout ce qui a été dit jusqu’ici il est un verset qui fait parfaitement la différence entre ce qui parait être linguistiquement une confusion entre le souffle naturel qui évoque la respiration et l’esprit :

Ainsi parle Dieu, l'Éternel, qui a créé les cieux et qui les a déployés, qui a étendu la terre et ses productions, qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent et le souffle à ceux qui y marchent. (Ésaïe 42/5)

Ce passage est sans ambiguïté. Le mot respiration est un attribut de ceux qui peuplent la terre c’est-à-dire les animaux tels qu’on les comprenait à cette époque, toute créature qui a des poumons pour respirer. Les êtres humains y sont bien sûr inclus. Respiration traduit le mot hébreu neshamah qui signifie souffle principalement dans le sens naturel de respirer. En revanche, la suite parle de ceux qui marchent (en hébreu halak) autrement dit les hommes seuls, le mot souffle traduisant le mot rouah, dans le sens abstrait d’esprit tel qu’en Genèse 2/7.

La Bible utilise le plus souvent le mot "cœur" pour désigner l'esprit humain mais il vous est facile de comprendre qu'il ne s'agit pas de l'organe qui règle la circulation sanguine. L'emploi du mot fait néanmoins référence en ce qu'il désigne la partie la plus profonde et la plus protégée de l'homme. La Bible l'appelle aussi l'être intérieur qui est la véritable personne que vous êtes, dont vous ignorez l'existence et que bien sûr vous ne connaissez pas, étant seulement conscient de votre corps et de votre âme. La Bible nous apprend à avoir conscience de notre nature spirituelle, endormie probablement depuis notre naissance parce que le raisonnement et le système de ce monde nous a toujours appris à la nier pour justement que nous ne rentrions jamais en communion avec Dieu.

Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur et je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. (Hébreux 8/10)

Ce verset nous dit que Dieu parle au cœur, à l'esprit et non pas à notre intelligence corrompue par les raisonnements humains alors que le verset suivant nous renseigne non seulement quant à l'origine des pensées humaines mais aussi qu'il est possible à quiconque de connaître le fond réel d'une personne, sa nature cachée juste en l'écoutant parler comme Jésus l'enseigne :

L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur et le méchant dire de mauvaises choses de son mauvais trésor car c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle. (Luc 6/45)

Une fois encore il ne parle pas de l'intelligence mais bien du cœur, de la nature cachée de la personne disant même que ce qu'elle a dans son cœur est un trésor, ce à quoi elle s'accroche et qu'elle défend, même s'il est mauvais. Tout cela est difficile à concevoir car la nature de l'esprit n'est pas matérielle, faite d'éléments terrestres mais n'en demeure pas moins substantielle. Notre intelligence ne peut pas connaître à quoi ressemble ou de quoi est faite cette substance mais elle peut seulement en voir les effets. L'apôtre Paul nous révèle que les esprits possèdent bien un corps et par ailleurs, Jésus nous dit que pour ceux qui sont en Enfer, ce corps sera rongé éternellement par un ver :

Les relations entre les trois parties

Ainsi parle l'Éternel qui a étendu les cieux et fondé la terre, qui a formé l'esprit de l'homme au-dedans de lui. (Zacharie 12/1)

Les animaux, disons "supérieurs", sans qu'on puisse jamais savoir où est la limite, possède un corps et une âme. Tous ceux qui ont des animaux de compagnie sont capables de parler du caractère de leurs animaux, de leur personnalité. La différence entre les hommes et les animaux dits "supérieurs" se situe dans l'esprit : l'âme de l'animal est attachée à son corps et donc disparaît dans la mort alors que l'âme de l'homme est attachée à son esprit et est donc éternelle. Comme vous pouvez vous en douter, chaque partie possède un rôle complémentaire des deux autres. Bien évidemment, notre corps est le lien indispensable pour évoluer dans le monde naturel au même titre que toutes les autres créatures terrestres. Ce corps est donc soumis aux lois physiques, chimiques et biologiques de son environnement (dont les instincts de base, de survie ou de reproduction), cela ne sera une découverte pour personne. Il répond en permanence aux sollicitations de cet environnement quel qu'il soit. En revanche, l'être humain, contrairement aux animaux, est soumis dans son corps à des influences qui ne s'expliquent pas par la biologie ou la physique mais qui trouve leur origine ailleurs comme nous allons le voir ici.

L'âme est notre personnalité et se compose de trois fonctions principales : l'intelligence (dont les pen­sées), les sentiments (ou les émotions) et la volonté. Ainsi, chez ce que la Bible appelle l'homme naturel, la vision est dualiste, seuls le corps et l'âme fonctionnent comme une sorte de binôme où le corps nous donne conscience du monde alors que l'âme nous donne conscience de nous-même, de notre moi. Chacun d'entre eux influence l'autre au gré des situations, des circonstances, des besoins, tantôt le corps prenant le dessus par ses convoitises purement charnelles exprimées au-delà des besoins réels (nourriture, sexe, possession) tantôt l'âme par l'expression exacerbée de la volonté ou des émotions voire par l'intel­ligence qui crée un monde purement intellectuel et qui favorise l'hégémonie de l'âme. Le résultat de l'homme naturel est que sa vie fluctue au gré des évènements extérieurs qui le conduisent à chercher un but à sa vie en louvoyant dans tous les problèmes qu'il rencontre, le seul but étant de les éviter pour donner à l'âme la paix qu'elle recherche. Or, comme ce qui dirige l'âme vient des choses extérieures gravées dans notre intelligence et dans nos sentiments, d'abord par l'éducation et ensuite par nos expériences, tous nos repères, toutes nos convictions ne sont que le résultat de ce que les autres y ont écrit et conduit aux œuvres listées dans le verset suivant :

Or les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'adultère, l'impudicité, l'impureté, la débauche, l'idolâtrie, la magie, les haines, les querelles, les jalousies, les colères, les rivalités, les divisions, l'envie, les meurtres, l'ivrognerie, les orgies et les choses semblables. Je vous dis d'avance comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le Royaume de Dieu. (Galates 5/19-21)

Dieu ne parle pas à notre âme, il ne s'adresse jamais à notre intelligence, il ne s'adresse jamais à nos sentiments et encore moins à notre volonté qui est entièrement autonome mais Dieu parle uniquement à notre esprit. La relation est faite d'esprit à esprit donc l'homme naturel ne peut pas entendre Dieu comme nous l'avons vu dans un verset précédent. En revanche le Diable ne peut pas parler à notre esprit mais parle dans nos pensées uniquement par des suggestions qui engendrent notamment la convoitise et mènent à toutes les œuvres mauvaises citées ci-dessus.

L'esprit est aussi composé de trois fonctions principales : la conscience, l'intuition et la communion qui sont très étroitement liées. La conscience est l'organe du discernement qui distingue le bien du mal en vertu d'un jugement spontané direct. Le travail de la conscience est indépendant des opinions extérieures : quand on fait mal elle élève sa voix accusatrice et bien qu'on puisse toujours lui mettre un mouchoir dessus pour ne pas l'entendre sur le moment, elle ne s'efface jamais. L'intuition est l'organe sensible du cœur humain mais très différent de la sensibilité physique ou des émotions de l'âme. Elle est une perception directe indépendante de toute influence extérieure qui ne passe pas par l'intelligence, les sentiments ou la volonté: elle ne passe donc pas par l'âme. C'est par cette connaissance intuitive que Dieu nous parle au moyen de son Saint-Esprit et notre intelligence nous sert uniquement à "comprendre" ce qu'il dit. La communion est enfin l'organe qui nous permet d'adorer Dieu et de parler avec lui car, une fois encore, les organes de l'âme ne sont pas compétents pour parler à Dieu : Dieu n'a pas de communion avec les animaux qui pourtant ont une âme ! La communion est l'émetteur de notre relation avec Dieu alors que l'intuition en est le récepteur. La relation qui unit la conscience à l'intuition c'est que la conscience juge d'après l'intuition et condamne toute conduite qui ne suit pas les directives données par l'intuition. L'intuition est reliée à la communion par le fait que c'est intuitivement que Dieu est connu de l'homme et non pas physiquement ; c'est par l'intuition que Dieu révèle sa volonté. L'intuition a pour mission d'informer notre volonté qui, rappelez-vous, se trouve dans votre âme. Ainsi Dieu ne vous impose rien, votre volonté décidant seule de se soumettre ou pas à celle de Dieu : par d'autres mots ou vous faites à la façon de Dieu ou vous faites à votre façon humaine mais inspirée par qui ? C'est votre choix, votre responsabilité et dans ce cas n'accusez pas Dieu pour vos échecs ou vos problèmes.

Contrairement à l'homme naturel, l'homme spirituel dirige sa vie non plus selon les convoitises de sa chair mais selon les instructions que Dieu donne par sa Parole qui est rappelée par le Saint-Esprit à notre intuition, d'où l'importance de connaître la Parole de Dieu car le Saint-Esprit ne peut pas vous rappeler quelque chose que vous ne connaissez pas. De plus il ne vous parlera pas tant que vous n'êtes pas né de l'esprit tel qu'enseigné à la page Naître de l'Esprit. Tout ce qui n'est pas fait par un esprit soumis à la volonté de Dieu est humain et représente les œuvres de la chair comme la Bible les appelle (la religion ne génère que des œuvres de ce type). Enfin, l'homme charnel est celui qui a réveillé son esprit lors de sa conversion mais qui continue à vivre comme l'homme naturel, sans trop de communion, sans jamais vraiment faire confiance en Dieu étant juste un chrétien religieux et tiède comme le nomme la Bible. Or des tièdes, Jésus dit qu'il les "vomira de sa bouche" (Apocalypse 3/16). Les églises sont hélas pleines de chrétiens tièdes qui ne manifestent aucun zèle pour le Royaume de Dieu.

J'espère que vous comprendrez désormais que ce n'est pas par votre intelligence façonnée par l'enseignement de siècles d'humanisme que vous pourrez croire tout ce qui est enseigné ici parce que l'intelligence cherche toujours une démonstration et des preuves. Mais ce n'est pas parce que votre intelligence humaine ne le croit pas, ne l'accepte pas que ce n'est pas vrai : la conviction doit venir de l'esprit, c'est justement le principe de la foi par lequel Dieu cherche l'amour et la confiance de l'homme car il lui suffirait de se manifester mais cela fausserait la relation qui ne serait qu'hypocrite.

Et quand le Saint-Esprit sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement. (Jean 6/45)

Toutes les pages de ce site ne sont donc pas là pour vous convaincre puisque le rôle du chrétien est seulement de témoigner. Je vous encourage vraiment à ouvrir votre cœur pour recevoir les choses de Dieu afin que votre vie ne soit pas vaine selon les standards de Dieu et que vous ne rejetiez pas l'opportunité de passer l'éternité ailleurs qu'en Enfer. L'homme naturel ne cherche pas Dieu mais Dieu vous cherche et vous appelle à maintes et maintes reprises, à vous d'ouvrir la porte de votre cœur.

Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. (Apocalypse 3/20)

Si Dieu vous aime au point de vous avertir et de vous appeler souvent en dépit de votre indifférence, il vous reprochera d'avoir négliger son appel et le salut chèrement acquis par Jésus à la croix, vous refusant en retour l'accès au Royaume que vous avez décliné pour juste avoir voulu conserver la vie de votre nature corrompue et accomplir votre propre volonté qui n'aura produit que les fruits de votre convoitise : “celui qui veut garder sa vie, la perdra” (Matthieu 16/25). Ce jour-là, il n'y aura pas la touche qui annule l'opération précédente mais simplement des pleurs et des grincements de dents !

Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table et il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu un habit de noces. Il lui dit : mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? Cet homme eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : liez-lui les pieds et les mains et jetez-le dans les ténèbres du dehors où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus. (Matthieu 22/11-14)

Devenez un élu et sauvez votre âme : lisez Naître de l'Esprit

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