La bonne nouvelle du Royaume de Dieu

Ethymologie

Selon le dictionnaire étymologique de la langue française dirigé par Alain Rey, ce mot serait d'abord apparu en grec (khristianismos) vers l'an 250 avec pour définition "doctrine fondée sur la personne et la parole de Jésus-Christ". Le mot est composé de khristianos qui signifie chrétien, nom donné à partir de l'an 64 par les Romains (christianus) pour désigner les disciples de Jésus appelé le Christ, du grec khristos. Il traduit le mot hébreu masiah (messie) qui signifie oint, mot définit par “le roi promis par Dieu pour accomplir sa volonté qui est de libérer les hommes de la puissance de Satan” et du suffixe "ismos" qui, dans ce contexte, signifie "doctrine". Cela correspond donc à la définition grecque initiale : le chrétien est un disciple de Jésus dit Oint de Dieu, et de personne d'autre.

La rumeur qui véhicule que le qualificatif de chrétien a été attribué aux disciples de Jésus pour les ridiculiser ne semble pas avoir de fondements avérés. D'ailleurs, à cette époque et comme depuis longtemps partout ailleurs, il existait une multitude de courants religieux et de sectes. Les chrétiens venus du paganisme, étaient encore peu nombreux alors que les chrétiens juifs étaient davantage assimilés à une secte juive de plus. Il est alors difficile de croire que les chrétiens du premier siècle, qui étaient particulièrement discrets dans l'Empire romain suite à la crucifixion de Jésus, aient pu à ce point focaliser l'attention. Au début du 2e siècle, Pline le Jeune, en charge de l'administration du Pont et de la Bithinie, Provinces romaines de l'Asie Mineure (Turquie), où ce mot est apparu pour la première fois, ne sait même pas qui ils sont vraiment et demande alors des conseils à l'Empe­reur. En revanche et sans être encore vraiment persécutés (seulement à partir du 3e siècle), les chrétiens étaient souvent raillés, moqués et insultés uniquement parce qu'ils adoraient un roi qui n'a pas régné alors que crucifié était synonyme de criminel. Les païens et les juifs ne pouvaient pas croire qu'il était ressuscité. Il est d'ailleurs question de ces moqueries dans la première lettre de Pierre (1 Pierre 4/14-16). La formation originelle du mot chrétien semble davantage similaire à la formation moderne des qualificatifs actuels qui désignent les membres d'un courant politique tels les chiraquiens, les giscardiens, etc.

 

S'autoproclamer chrétien

Ainsi donc, d'après la définition, ce n'est pas parce qu'une dénomination religieuse ou politique utilise le mot "chrétien" pour se définir que ses adeptes sont, selon la Bible, des disciples de Jésus-Christ. Nous étudierons ailleurs ce que la Bible enseigne à ce sujet. Par d'autres mots ce n'est pas parce que vous vous autoproclamez chrétien que vous l'êtes, ce n'est pas parce que des églises ou prétendues telles se disent chrétiennes que l'enseignement du Christ est le cœur de leur doctrine : la Bible nous dit avec précision que les démons aussi croient en Dieu et disent même que Jésus est le Fils de Dieu mais ça ne les sauvent pas pour autant de la colère de Dieu puisque la Bible nous dit qu'ils tremblent ! Toutes sortes de dénominations dont nous parlerons par ailleurs, comme les Témoins de Jéhovah, la Science chrétienne, la communauté des chrétiens, les Mormons, etc. en minimisant le sacrifice du Christ dans le plan de salut de Dieu ou en déformant son enseignement pour coller à leur doctrine souvent bâtie sur les écrits d'un fondateur, s'excluent d'eux-mêmes de la doctrine chrétienne. Toutes sont des doctrines en désaccord avec la Bible qu'elles utilisent déformée par des interprétations non conformes à l'homogénéité de la Parole de Dieu. Dans le cadre de ces discours nous dénonçons toujours les doctrines et non pas leurs adeptes aveuglés par la séduction qui les empêche de voir briller la bonne nouvelle du Royaume de Dieu comme nous en avertit Paul dans son épitre aux Romains.

Compte tenu de ce qui précède seuls le Christianisme catholique romain et orthodoxe d'une part et le protestantisme d'autre part sont considérés ici comme des doctrines chrétiennes historiques pour lesquelles, comme nous allons le voir, l'incroyable diversité des courants dogmatiques souvent très éloignés des Textes ne permet pas toutefois de les qualifier dans leur globalité de chrétiens stricto sensu ; pire, certains courants très minoritaires enseignent des doctrines très éloignées des Écritures qui leur ont servi de base. En fait, vous découvrirez même que seule une très petite frange du protestantisme est fidèle à l'unité des Écritures et à l'esprit même du message biblique par le refus des ajouts dogmatiques venus des traditions profanes ou d'autres religions qui ont dénaturé le message divin depuis 1800 ans (voir la page Les religions). L'homme ne parvient jamais à la connaissance de Dieu par le raisonnement et quelle que soit sa compréhension, sa connaissance demeure voilée. S'il n'y a pas de révélation personnelle, le christianisme n'a aucune valeur. Quicon­que croit en Dieu doit en avoir une révélation dans son esprit (voir Une nature éternelle) sinon ce qu'il croit est simple­ment une forme de sagesse humaine, un idéal, des mots vides de substance. Une telle foi ne peut pas tenir lors des épreuves de la vie. Le christianisme que vous embrassez n'est qu'une philosophie de la vie, un code de morale qui cherche à s'approcher de la vérité et nombreux sont les chrétiens dont la communion avec Dieu est proche de zéro. Votre croyance est intellectuelle donc dans l'âme et votre vie improprement qualifiée de "spirituelle" fluctue au gré de vos émotions et de vos sentiments mais seul l'esprit a la connaissance de Dieu et entre en communion avec lui car Dieu ne parle qu'à notre esprit par l'intuition, jamais dans nos pensées ou nos émotions. Le signe est que la croyance espèce que Dieu va faire ce qu'on lui demande alors que la foi sait qu'il va le faire car elle connait la volonté de Dieu là où la croyance dit "si Dieu le veut" !

Aucune somme de recherches intellectuelles ne peut nous équiper pour connaitre Dieu. Sans l'esprit vivifié au-dedans personne n'est capable d'entrer en relation vivante avec lui. Ce n'est qu'après une nouvelle naissance spirituelle qu'on connait Dieu dans notre esprit, par intuition. De la même manière, vous ne pouvez pas vous croire chrétien si vous approuvez ou si vous cautionnez des idéologies contraires à ce que Dieu désapprouve et même hait. Vous ne pouvez pas prétendre être chrétien si vos opinions politiques se réfèrent à ce que le monde actuel appelle le courant progressiste en opposition au courant conservateur sur le plan sociétal car quel prétendu progrès peut s'élever au-dessus de ce que Dieu a déclaré parfait ? En fait de progrès c'est justement l'œuvre de destruction du diable que le chrétien se doit de dénoncer et non pas tolérer juste pour être accepté de ceux qui périssent. Dieu n'a pas épargné Sodome et Gomorrhe et bien d'autres villes alors pensez-vous qu'il approuve votre attitude sur ces sujets ? Dieu est un conservateur puisqu'il est écrit qu'il ne change pas et que sa Parole demeurera éternel­lement. Ne soyez donc pas trompé par les sirènes d'un progrès qui n'est autre qu'un suicide collectif dont le but est de remplacer les valeurs de Dieu dans notre vie !

Hélas, dans le langage et le subconscient de la société, le mot Église, employé seul pour désigner le bâtiment et les enseignements dispensés, fait toujours référence à l'église catholique romaine. Quand un journaliste nous informe de la position de l'Église, il ne précise jamais qu'il s'agit seulement de l'église catholique romaine et ainsi l'expression populaire "ce n'est pas très catholique" prend tout son sens suspicieux quand on l'applique aux autres, notamment au protestantisme : c'est insupportable !

Rappelez-vous que nous ne portons aucun jugement sur ce que vous croyez ou sur ce que vous considérez comme étant une doctrine, une idéologie, une religion en laquelle vous placez toute votre confiance pour diriger votre vie. Toutefois, dans le cas présent, ne trouvez-vous pas surprenant que la grande majorité des personnes qui se réclament de l’Église catholique ou orthodoxe (nous les traiterons ensemble) et même du protestan­tisme historique, sont atteintes de passivité intellectuelle en ce qu'elles ne vérifient pas dans la Parole de Dieu si leurs croyances sont fondées ou pas ? Ne trouvez-vous pas dangereux d'avoir une confiance aveugle dans des traditions humaines sans fondement biblique tout en ignorant le conseil de vérifier par vous-même ? C'est ce que nous voulons vous encourager à faire, point par point dans la suite de cette étude. A suivre :

Le catholicisme - Le protestantisme

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