Voici un mot créé par et pour la religion, désormais employé essentiellement dans le langage religieux. Remarquons ici que la seule pratique d’un langage religieux prouve la distance que les hommes ont instaurée au cours des siècles dans leur relation avec Dieu (quel que soit son nom) comme s’il fallait s’adresser à lui avec des mots particuliers afin de donner de la solennité aux échanges et justifier, de surcroit, le rôle d’intermédiaires pour s’adresser à lui : vous pouvez lui parler directement avec vos mots !
La rédemption c’est tout simplement le rachat d’une dette qui résulte de la culpabilité contractée devant Dieu. Ce n’est pas la remise d’une dette mais bien un rachat c’est-à-dire que quelqu’un doit payer. Or toutes les religions, et c’est justement à cela qu’on les reconnait contrairement aux sectes où il n’est même plus question de rédemption, toutes les religions et philosophies d’origine religieuse ont pour but de pratiquer des œuvres pour racheter cette dette et donc gagner le pardon et l’approbation afin d’obtenir la faveur de Dieu : c’est l’auto-rédemption. Par d’autres mots, toutes les religions reconnaissent cette dette mais elles sont incapables de savoir ce qu’elle devient si elle n’est pas payée si bien que par anticipation, il faut faire quelque chose, sinon pour la payer, au moins pour la réduire dans l’espoir que le créancier, dans son immense miséricorde, s’en satisfera.
Une fois de plus, quelle que soit la religion, constatons que le rachat de cette dette occupe le centre des doctrines et des activités religieuses, occultant tout désir de créer une relation avec Dieu afin de le connaître et de savoir ce qu’il attend de nous. Seul le moyen d’y parvenir est différent en fonction des règles établies par les hommes mais dont l’origine est pourtant commune. De même, que vous l’acceptiez ou pas, cette dette existe bien mais nous verrons que Dieu a déjà pourvu. Par contre, la nier ne l’efface pas et tôt ou tard vous en recevrez la facture ! Alors pourquoi risquer de rater votre éternité, juste pour garder votre opinion ? N’oubliez pas que l’argumentation ne se résume pas à cette seule page mais se trouve dans tous les thèmes de cette étude. Donc plusieurs enseignements tirés des Écritures sont nécessaires pour mieux comprendre ce que la très grande majorité de l’humanité considère être un mystère alors que Dieu n’a jamais cessé de nous le révéler dans sa Parole.
1. L’origine de cette culpabilité
“Mais coupable de quoi ? Moi, je n’ai rien fait !” Ce genre de question est assurément sur toutes les lèvres des personnes qui ignorent d’abord qui ils sont réellement et ensuite quelle est la source de pensées qui les convainc du contraire. Ainsi, pour comprendre la culpabilité de l’humanité il nous faut remonter à son origine. Ne vous focalisez pas ici sur le fait d’accepter ou pas la véracité des écrits bibliques, ce thème étant abordé par ailleurs : concentrez-vous sur le principe spirituel transmis.
Dans le récit hautement symbolique et tellement rempli d’enseignements qui appartient aux premiers chapitres de la Genèse, Dieu dit à Adam tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal car le jour où tu en mangeras, tu mourras Genèse 2/14. Seule la fin de la phrase nous intéresse ici, le début sera développé par ailleurs dans ce même chapitre. Dans les versets précédents (Genèse 1/26-27), le texte nous dit qu’Adam (et Eve par la suite) a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu afin d’avoir une relation d’égal à égal, une amitié profonde. Or Dieu est par nature un être spirituel. Ce mot désigne la partie immatérielle d’un être et non pas la partie intellectuelle d’un homme telle qu’on l’entend dans le langage commun souvent en synonymie de "pensées" (Qui êtes-vous ?). Donc tout était possible à Adam hormis cette recommandation plus qu’une interdiction et qui devait être une preuve objective de sa relation d’amour dans l’obéissance à suivre les conseils d’un père. Or la suite du récit nous révèle que le couple a désobéi, rompant du même coup le contrat implicite de leur soumission à Dieu. Quelle était la conséquence de la rupture du contrat ? La mort sous toutes ses formes. Certes la mort physique n’a pas été immédiate (ils sont bien restés physiquement vivant sur terre) mais la mort spirituelle, soit la séparation avec Dieu dans l’essence même de leur nature, leur esprit, car ils étaient devenus héritiers d’attributs incompatibles avec le Créateur de la Vie. Par d’autres mots, ils ont décidé de vivre en écoutant leurs perceptions physiques et émotionnelles pour accomplir leur propre volonté au lieu de vivre dirigés par Dieu : ils n’ont plus voulu faire SA volonté mais la leur et ça continue aujourd'hui.
Dans la Bible, le mot "mort" signifie toujours «absence, manque». Si la mort physique est donc l’absence de vie terrestre, la mort spirituelle devient pour l’éternité (l’esprit et l’âme sont éternels et sont distincts) l’absence définitive de Dieu et de tout ce qui le définit dans la Bible : Dieu est amour, lumière, joie, eau vive, etc. donc mort spirituelle signifie absence d’amour, de lumière, de joie, d’eau vive, etc. “Mais je ne crois pas en Dieu et je ne manque pas d’amour, de lumière, de joie et encore moins d’eau à boire !” C’est vrai tant que vous regardez à votre vie terrestre (encore que, êtes-vous sûr que tout va si bien que ça dans votre vie ?) et prouve ainsi la bonté et la patience de Dieu qui espère jusqu’au bout que vous le chercherez et reviendrez vers lui. Or une parole prononcée ne peut pas être effacée. Elle s’accomplira. Vous ne pouvez pas y revenir dessus, ce qui est dit est dit ! Vous pouvez la regretter mais ça ne changera pas ses effets. La parole est un attribut de Dieu qu'il a donné aux hommes puisqu'ils sont à son image (les animaux et les plantes communiquent mais ne parlent pas) et toutes les paroles que nous prononçons possèdent une sorte de corps spirituel qui leur est propre et qui disparait à leur accomplissement : Ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche : elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. (Ésaïe 55/11). Vous trouverez une étude (à venir) à ce sujet sous l'onglet Enseigner.
Dès lors, et si on prend l’image des lois de l’esclavage où le fils d’un esclave devient esclave par sa naissance, l’humanité a hérité de la même nature déchue d’Adam. En Genèse 5/2-3 le texte exprime clairement ce changement de nature :
Lorsque Dieu créa l'homme, il le fit à la ressemblance de Dieu. Il créa l'homme et la femme, il les bénit et il les appela du nom d'homme lorsqu'ils furent créés. Adam, âgé de 130 ans engendra un fils à sa ressemblance, selon son image et lui donna le nom de Seth.
Depuis ce temps les hommes n’expriment plus la nature de Dieu mais la leur, celle d’Adam éternellement coupés de la gloire et de la communion avec Dieu. L’homme est devenu esclave de cette désobéissance qui lui fait rater le but réel de sa vie (sens du mot péché) : l’homme décide par lui-même de ce qui est bon ou mauvais alors que sa boussole morale, coupée de sa source spirituelle, ne lui permet pas de distinguer avec précision ce qui est bien ou mal pour lui, c'est-à-dire, la Vérité du mensonge. Si vous en doutez, il vous suffit de regarder la marche de l’humanité depuis des millénaires et ses œuvres sur la planète ou plus près de vous, les conséquences de vos propres choix. Mais heureusement, dès le commencement, Dieu avait prévu un moyen de réconciliation avec chacun d’entre nous.
2. La rédemption dans l’Ancienne Alliance
En Genèse 3/21, après leur désobéissance, le récit nous dit que Dieu revêtit Adam et Eve de tuniques de peau permettant de supposer que Dieu tue un animal pour en verser son sang, c'est-à-dire prendre sa vie physique en substitution de celle de nos deux rebelles. C'est ce principe perpétuel qui sera instauré par Dieu dans la loi donnée à Moïse. Remarquez que tous les peuples de la Terre au cours de l'histoire de l'humanité pratiquent ou ont pratiqué ce rituel du sacrifice animal (et parfois humain dans les dérives sataniques), en espérant que la divinité invoquée renonce à la sanction entraînée par la désobéissance des hommes. Cet acte universel prouve une origine commune qui remonte au récit biblique. D'ailleurs la Bible nous raconte que les peuples qui occupaient la Terre Promise pratiquaient souvent des sacrifices humains, raison pour laquelle Dieu les extermina. On voit aussi qu'Abraham pratiquait des sacrifices d'adoration et de remerciements après chaque intervention de Dieu à son égard, 400 ans avant la loi de Moïse, avec comme point d'orgue la demande de Dieu à lui sacrifier son fils Isaac en préfiguration du sacrifice de Jésus. Le récit nous dit que Dieu intervint en substituant un bélier à Isaac.
L'Ancienne Alliance est née en Égypte lorsque Dieu envoya Moïse libérer de l'esclavage la descendance de Jacob par l'instauration de la Pâque (Exode chapitre 12). Elle correspond à la dernière des plaies d’Égypte, la mort de tous les premiers nés mâles quels qu'ils soient. Seuls les enfants d'Israël sont épargnés dans chaque famille par le sacrifice d'un agneau dès lors que son sang est badigeonné sur le linteau de la maison. Cette action est bien sûr entourée d'autres actes symboliques dont l'ensemble s'appelle la Pâque. Plus tard, dans le désert, Dieu instaurera la construction d'un tabernacle et les lois concernant les sacrifices que l'on peut résumer brièvement de la façon suivante : pour chaque manquement à la loi, une offrande ou un sacrifice d'animal sera demandé à celui qui a commis la faute et une fois par an, pour la Pâque, le souverain sacrificateur fait un sacrifice d'animal pour lui-même et un pour le peuple. Dans le même temps, le jour de la Pâque, chaque famille sacrifie un agneau selon le rituel initial instauré en Égypte. La rédemption s'acquiert donc tout au long de l'année pour les fautes connues et une fois par an pour les fautes dont le peuple n'a pas connaissance par la foi en la substitution des fautes selon la loi. On peut d'ailleurs lire dans le livre de Job (1/4-5) l'exemple de cet homme pieux qui craignait Dieu et qui pratiquait des holocaustes pour chacun de ses fils au cas où ils auraient enfreint la loi de Moïse sans le savoir. Dieu, dans sa bonté, accepte la substitution du sang répandu d'un animal en échange de celui qui a fauté et qui aurait dû mourir.
Ainsi donc, la rédemption dans l'Ancienne Alliance consiste en des rites, des œuvres à accomplir et des sacrifices d'animaux pratiqués chaque année au travers du sacerdoce lévitique selon l'ordre d'Aaron : cela ne vous rappelle-t-il pas la définition même de la religion ? En fait, personne ne pouvait être déclaré juste par la loi. Au cours des siècles le judaïsme s'est éloigné de la foi d'Abraham qui agit dans le cœur, pour accomplir les œuvres de la religion qui flattent la chair. Les prophètes n'ont eu de cesse dans l'Ancien Testament de dénoncer la pratique à la lettre de la loi au lieu de vivre selon l'esprit de la loi. Jésus lui-même ne décolérait pas contre les Pharisiens qui culpabilisaient le peuple par leur pointillisme à appliquer la loi à la lettre au lieu d'en enseigner le cœur : les pharisiens étaient scandalisés parce que Jésus guérissait le jour du Sabbat sous prétexte que ce jour-là, la loi interdisait de travailler comme si, faire du bien à son prochain était un travail ! En théorie, les juifs actuels étant toujours sous la loi de Moïse, ils sont censés accomplir ces sacrifices jusqu'à la venue du Messie. Or le temple de Jérusalem a été détruit en l'an 70 par les Romains et tous les sacrifices d'animaux ont été remplacés par la célébration ritualisée de la Pâque juive. Dès lors, afin de nous amener au paragraphe suivant, lisons l'explication de Paul aux juifs devenus disciples de Jésus-Christ à propos justement des sacrifices puisque les premiers chrétiens étaient aussi juifs.
… Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce lévitique, car c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple, qu'était-il encore besoin qu'il parût un autre sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek et non selon l'ordre d'Aaron ? Car le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi. En effet, celui de qui ces choses sont dites appartient à une autre tribu, dont aucun membre n'a fait de service de l'autel car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n'a rien dit pour ce qui concerne le sacerdoce. (Hébreux 7/11-14)
3. La rédemption acquise par l’œuvre de Jésus
Il y a abolition d'une ordonnance antérieure à cause de son impuissance et de son inutilité car la loi n'a rien amené à la perfection. … De plus, il y eu des sacrificateurs en grand nombre parce que la mort les empêchait d'être permanents. Mais lui (Jésus) parce qu'il demeure éternellement possède un sacerdoce qui n'est pas transmissible. C'est pour cela qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. (Hébreux 7/18 et 19 puis 23-25)
La Bible nous enseigne, dans de nombreux textes, que la loi était “l'ombre des choses à venir” (Colossiens 2/17), “et non l'exacte représentation des choses qui ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre chaque année amener les assistants à la perfection.” (Hébreux 10/1). Ainsi donc, Dieu a donné la loi aux hommes pour leur démontrer par l'expérience combien il leur était impossible d'atteindre la sanctification et la perfection afin d'être déclarés justes puisqu'ils ne pouvaient pas effacer leur nature de péché héritée d'Adam. Le respect strict d'une loi, quelle qu'elle soit, c'est-à-dire que si on enfreint un seul des plus petits commandements nous rend coupable de tous, est illusoire et vouée à l'échec mais les hommes ont de tous temps eu la prétention d'y arriver par la religion. Dès avant la chute d'Adam, Dieu avait préparé un plan B. Souvenez-vous de ce qu'il dit à Adam : “le jour où tu en mangeras tu mourras”. Cette parole s'étend à toute l'humanité puisque tous les hommes sont descendants d'Adam. Ainsi, la seule possibilité était que la Parole elle-même vienne dans la chair d'un homme pour mourir à sa place. Or la Parole de Dieu est une personne et son nom est Jésus ce qui signifie "sauveur", mais aussi Emmanuel "Dieu avec nous", mais aussi Christ ou Messie signifiant “celui qui est qualifié par Dieu pour enlever les fardeaux”.
Jésus vient dans le monde après l'échec de la loi pour établir une Nouvelle Alliance en son sang à la place des sacrifices de boucs et de taureaux. La Bible nous dit qu'étant sans péché, il s'est offert lui-même. Son sacrifice est éternel puisque la condamnation initiale qui nous été destinée, tombe sur lui à la croix et annule donc notre condamnation. Plus besoin donc de le répéter tous les ans comme dans l'Ancienne Alliance. Comprenez dès à présent ce que signifie l'expression "il s'est offert lui-même". Jésus est la Parole de Dieu qui scellait le contrat de Dieu avec Adam que je paraphraserais ainsi : “si tu souhaites vivre à ta façon au lieu de manifester ton amour dans la soumission à ma Parole, tu mourras puisque tu ne veux plus être à mon image.” En mourant à notre place, Jésus renonce à cette parole donc à lui-même au profit de la volonté de Dieu qui nous donne une seconde opportunité. Jésus dira alors sur la croix : “tout est accompli”. La rédemption passe désormais par la foi en ce sacrifice qui rachète tout homme qui reconnait sa situation de désobéissance à Dieu. Il offre sa vie à Jésus comme lui-même offrit la sienne pour prix de notre réconciliation avec Dieu.
Tout devient alors très simple puisque par ce seul acte, Dieu pardonne et sauve tous les hommes par anticipation. Par d'autres mots vous êtes potentiellement pardonné et sauvé pourvu que vous le croyez, l'acceptiez et que vous renonciez à votre statut de rebelle à Dieu qui vous a pourtant tellement aimé. Donc tant que vous continuez à vouloir vous justifier vous-même par vos propres moyens au travers de ce qu'on appelle la religion, vous ne vous placez pas au bénéfice du plan parfait de Dieu. Vous n'êtes ni pardonné ni sauvé, même si vous dites croire en Dieu. Si vous comprenez le prix que Jésus a payé pour vous vous comprendrez que votre vie ne vous menait nulle part. Si je suis racheté c'est que je ne m'appartiens plus mais j'appartiens à celui qui m'a racheté, Jésus. C'est se placer sous son autorité et sa protection au lieu d'être sous la domination de ma nature de péché qui me maintient dans la mort spirituelle et sans espérance face à la mort physique. Le plan de Dieu en Jésus-Christ fait de moi une nouvelle créature plus excellente que celle que j'étais puisque, par amour pour lui, je ne suis plus esclave de la rébellion qui m'éloignait de Dieu. Puissiez-vous l'expérimenter et vous réconcilier ainsi avec votre Père. Pour cela je vous encourage à lire la page qui conduit à la régénération de votre vraie nature, celle de l'esprit qui est éternel.
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