Critiques du transformisme

Dans cette page vous trouverez quelques compléments bibliographiques relevants qui n'ont pas été annexés dans les pages qui traitent de la théorie du transformisme. Ces notes apportent juste un supplément de connaissance souvent extraits d'ouvrages écrits par des auteurs spécialisés dans ce domaine. Le classement est bibliographique, par nom d'auteur.

NESBITT (Jacques) Création et évolution : problèmes d'origines (Editions MEAF, La Bégude de Mazenc, 1982).


Le problème mathématique de la population (pages 77-79)

Morris dit que le nombre moyen d'enfants pour toutes les familles de la terre est de 3,6. Le taux de croissance annuelle de la population mondiale est de 2%. Pour établir une formule mathématique, Morris suppose que la population initiale du monde était de deux personnes, Noé et sa femme. Ils produisirent 2X enfants, ou X garçons et X filles, qui se regroupèrent pour former X familles. Ces familles eurent par la suite 2X enfants. Donc il y eut 2X2 enfants à la deuxième génération, 2 X3 à la troisième, etc. On établit ainsi qu'à la N ième génération la population serait 2Xn, si on simplifie le problème en disant qu'à n'importe quel moment de l'histoire une génération seulement est présente au monde. Évidemment cette dernière supposition favorise un progrès lent. La population actuelle du monde étant 3,5 x 109, alors 2Xn vaut 3,5 X 109 soit 3500 000 000 (en 1982). Or si 100 générations de 40 ans chacune ont existé depuis le premier couple, en supposant que le déluge se soit produit seulement 2000 ans avant Jésus-Christ (chiffre bien trop récent), la famille moyenne depuis toujours aurait 2,46 enfants, ce qui est bien inférieur au chiffre réel de 3,6. Morris montre aussi qu'avec un taux de croissance de seulement 0,5% on pourrait facilement arriver à la population mondiale actuelle en 4000 ans. Par conséquent, du point de vue purement statistique, le système créationniste est très raisonnable. Il est même assez conservateur, laissant beaucoup de place pour les guerres, les famines et les pestes, qui diminuent toujours pour un temps l'accroissement de la population. Pourtant il faut noter qu'aujourd'hui, ces ravages ne retardent pas énormément l'accroissement global de la population. Depuis toujours les guerres et les famines et d'autres fléaux ont existé et la population continue à augmenter. Les guerres et les famines les plus meurtrières ont eu lieu dans ces deux derniers siècles, période pendant laquelle la population mondiale a augmenté énormément.

En revanche, le système de l'évolution appliqué aux formules statistiques paraît absurde. Il est peu probable qu'il ait fallu 25000 générations pour arriver à la population actuelle, comme on nous le dit. Si la population avait seulement augmenté de 0,5 pour cent par an (le chiffre actuel étant de 2 %), la population mondiale en 1976 devrait s'élever à 102100, nombre supérieur sans doute à tous les atomes de l'univers. Ou bien, si l'on accepte que la population actuelle de 3,5 milliards a vraiment été atteinte en un million d'années, cela nous laisse supposer que, depuis la présence du premier homme, 3000 milliards d'êtres humains vécurent sur la terre, chiffre impensable quand on considère les évidences de l'histoire. Par une autre méthode Rodabaugh a établi des formules sur le principe du doublement. Il montre qu'il faut une période de 172,75 ans pour que la population juive double. Cela est calculé depuis Jacob, en supposant que le patriarche vécut 1700 ans avant Jésus-Christ. Pour appliquer les calculs de doublement au modèle biblique, le point de départ est une population de six personnes après le déluge. Si le déluge a eu lieu par exemple 3 255 ans avant Jésus-Christ (chiffre choisi arbitrairement), pour arriver à la popula-tion mondiale de 1922, soit 1804 187 000, la période de doublement est de 183,82 ans. Rodabaugh montre que le modèle créationniste est alors assez raisonnable. Au contraire, la datation évolutionniste amène à des absurdités. Si le premier homme était apparu il y a un million d'années, il aurait fallu 33 614,9 ans pour un doublement. Appliqué à l'histoire des Juifs, un tel taux exige qu'il n'y ait eu que 5,42 Juifs sur la terre en 1922, au lieu de 11 millions. Appliquée aux systèmes d'origines, l'étude statistique de la population démontre l'incontestable supériorité du système créationniste. En acceptant l'évolution, ces mêmes études mènent au ridicule.

Un côté néfaste de l'évolution (pages 82-84)

Les abus sociaux sont toujours tragiques et encore plus quand ils sont perpétués au nom d'une philosophie fausse. Nous sommes bien loin des modèles d'origines quand il s'agit de racisme. Les doctrines hitlériennes d'une race supérieure, les théories fascistes, les abus du capitalisme et du communisme se justifient par la théorie de l'évolution. Pour certains, les guerres deviennent une nécessité biologique. Les pauvres et les ouvriers sont écrasés par de riches capitalistes, qui se justifient par les principes de la survivance des plus forts. Maints crimes contre la société sont commis au nom du progrès ou d'une sélection naturelle. Les abus sexuels deviennent ainsi une nécessité biologique. On arrive à déformer toute logique. En s'attaquant à Dieu et aux Ecritures Saintes, on favorise un manque de respect pour toute autorité. Comme suite logique on trouve la révolte contre les institutions établies, la rébellion contre le gouvernement et la famille, et l'irrespect d'une justice normale. On massacre les hommes par milliers en Ukraine ou on les fusille au mur de Berlin au nom d'une certaine idée de progrès pour une société idéale. Hitler tua sans remords cinq millions de Juifs, car ils étaient « une race » inférieure qui devait disparaître par nécessité évolutive. Ce n'est pas pure coïncidence que Darwin, Huxley et d'autres évolutionnistes aient cru que les noirs étaient une race et, de surcroît, une race inférieure.

On accuse le théologien ou l'homme religieux d'être arriéré. Il est vrai que les hommes commettent toutes sortes d'abominations au nom d'une religion. Mais il faut noter que les religions sont des produits humains. De nos jours, être catholique ou protestant ne signifie pas grand chose, sinon que l'on a reçu une certaine formation culturelle. Souvent ceux qui se cachent derrière leur étiquette religieuse sont plus loin du vrai salut par la foi en Christ que le gauchiste ou le Maoïste sincère. Le fanatisme, l'intolérance, la violence et l'oppression par la force sont des preuves flagrantes que ceux qui les utilisent ont tort. Le chrétien qui accepte la Bible comme la parole inspirée de Dieu et qui accepte le système créationniste ne peut pas se permettre (= n'a pas le droit) de propager sa foi comme les fervents des religions ou des politiques humaines. Fait curieux, tout en critiquant le soi-disant aveuglement et le fanatisme de ceux qui croient en Dieu, l'évolutionniste oublie son propre fanatisme. La conduite des hommes «scientifiques » dans l'affaire Velikovsky en est un exemple frappant. Quant au Genesis Flood de Whitcomb et Morris, depuis 15 ans aucun critique n'a répondu sérieusement aux arguments de ce livre. Au lieu de répondre aux arguments soulevés par les lois de thermodynamique, de datation, ou d'exégèse, les critiques répondent par des attaques subjectives et par un appel aux émotions contre l'anti-intellectualisme supposé du créationniste. On attaque sa théologie, son interprétation entêtée, ses traditions figées, sa capacité intellectuelle, ses graves défauts de logique. Mais on cherche en vain des réponses sérieuses et scientifiques à ses objections. Cela est presque normal. Il est même douteux que le critique veuille connaître ou lire sérieusement les œuvres créationnistes, parce que l'évolution ne dépend pas de la science. C'est une foi ou une religion, propagée avec un zèle missionnaire par des hommes sincères et fanatiques. Ils se contentent de dire que toute leur vérité est dans l'évolution. Tous les hommes intelligents sont d'accord avec eux. Toute objection ou critique ne méritent pas leur attention.

SHALLIS (Ralph) Il faut beaucoup de foi pour être athée (Editions Farel, Fontenay-sous-Bois, 1983).


Il faut reconnaître que la plupart des hommes de science, avant même de commencer leurs recherches scientifi-ques, ont déjà un certain penchant philosophique ou religieux, ce qui influe inévitablement sur leur compréhension des choses. Monod et Crick ont affirmé tous les deux qu'ils avaient entrepris l'étude de la biologie dans le but prédéterminé de prouver la non existence de Dieu ... et cela malgré le fait que leurs découvertes tellement sensationnelles témoignent, en fin de compte, d'une sagesse incalculable à l'origine de la matière et de la vie ! D'où viennent en fait la téléonomie et le code génétique dont ils parlent ? C'est un peu comme s'ils voulaient nous faire croire qu'un super-ordinateur s'était inventé et construit par lui-même. Il arrive souvent qu'un athée et un croyant, lorsqu'ils sont confrontés aux mêmes phénomènes scientifiques, leur donnent deux interprétations complètement opposées. Or, entre la Bible et les faits établis de la science, il n'y pas de conflit, alors que les énoncés de certains savants divergent souvent des conceptions bibliques. Il n'est pas toujours facile de faire la distinction entre les idées personnelles de tel et tel savant et les évidences indiscutables de laquelle il est spécialisé. (p 69)

Il est vraiment regrettable au plus haut degré que tant de philosophes et d'hommes de science et même parfois de théologiens, sans parler de la majorité des gens de toutes les couches sociales, demeurent dans l'ignorance en ce qui concerne la Bible. Se laissant convaincre par de faux arguments qu'ils propagent à leur tour, ils prennent position sur des questions qu'ils connaissent mal. Leurs opinions prennent ainsi un prestige et une autorité non justifiées mais qui amènent le public à les accepter sans discuter. (p 71)

Si l'évolutionnisme théiste était vrai, cela signifierait que Dieu se sert de la survie du plus fort (autrement dit de la loi de la jungle) non seulement comme moyen de créer et de développer de nouvelles espèces d'êtres vivants, mais également comme principe fondamental dans son économie spirituelle. Dans ce cas, la loi de la jungle serait son moyen choisi pour effectuer une évolution spirituelle dans l'Eglise ... Où trouver, dans le schéma évolutionniste, une place pour la personne et les enseignements de Jésus-Christ ? Le principe de l'évolution par la sélection naturelle signifie lutter pour survivre, alors que Jésus-Christ a donné sa vie pour sauver le monde et nous apprend à vivre pour aider notre prochain et lui rendre le bien pour le mal. Il serait impossible de concevoir deux principes plus opposés. La sélection naturelle, ponctuellement appliquée, pousse un homme à triompher de son prochain, à exploiter le moins intelligent, à écraser le faible afin de faire avancer ses propres intérêts. Il suscite inévitablement une haine entre les divers éléments de la société ; il enseigne la révolution par tous les moyens ; il justifie le terrorisme et finalement la conquête du monde par le plus fort. (p 109)

Le but essentiel de la Bible consiste à convaincre l'homme d'abord de l'existence et ensuite du caractère absolument bon du Créateur. Le grand péché des nations de l'Antiquité réside dans le fait qu'elles ont oublié la notion d'une autorité suprême et unique, juste mais aussi compatissante, à laquelle chaque être humain a directement à faire. Elles lui substituaient une image, ou plutôt une foule d'images contradictoires qui déformaient la vraie conception du Créateur. La Bible appelle ce mal : idolâtrie. Aujourd'hui, on le nomme : matérialisme. On adore la créature, c'est-à-dire la matière, à la place du Créateur. Puisque l'homme est fait à l'image de Dieu, il ne peut pas éviter, en déformant cette image, de se déformer lui-même. Une idée dégradée de Dieu aboutit à une conception dégradée de l'homme. L'idolâtrie ouvre la porte à l'immoralité. Autrement dit : la perte du respect du Créateur entraîne la perte du respect du prochain. Or, l'athéisme et l'agnosticisme qui sont à la base de notre civilisation matérialiste, en Occident comme en Orient, enlèvent à l'humanité son point de référence. L'homme, au lieu de se représenter le cosmos en tant que système créé et soutenu par une autorité absolue exigeant une moralité absolue, l'imagine comme une sorte de chaos ou de jungle où chacun doit lutter pour survivre. Il voit son semblable, non plus comme un être conçu par le Créateur à son image, donc infiniment précieux, mais au contraire simplement comme une machine moléculaire ou comme une- bête qui évolue. (p 110)

Depuis un siècle environ, le caractère de notre civilisation occidentale a subi un changement radical. Cela est dû au fait que son fondement s'est en partie effondré pour être remplacé par une nouvelle idée de base. Deux ou trois générations en arrière, la majorité des occidentaux attachaient encore une vraie valeur à la morale de Jésus-Christ telle que l’Évangile la représente. C'était une attitude qui exigeait le respect et du Créateur et du prochain. Les gens n'étaient ni plus ni moins bons ou méchants qu'aujourd'hui, mais ils avaient une autre façon de voir les choses. Ils faisaient une distinction sérieuse entre vrai et faux, bon et mauvais, lumière et ténèbres. Ils reconnaissaient l'existence de valeurs absolues. Cette attitude a presque disparu. (p 111)

C'est d'ailleurs précisément dans cette culture-là que la science moderne est née. Aucune autre civilisation ne possédait l'optique nécessaire; c'est la Bible qui a libéré l'humanité de la superstition ancienne en lui ouvrant l'esprit sur une conception rationnelle et cohérente du cosmos. C'était un point de vue qui n'existait nulle part ailleurs. Il est infiniment regrettable que l'Occident, ayant été favorisé au point de donner au monde cette science, se soit ensuite détourné de la Bible, source de la sagesse, pour suivre des idées humanistes engendrées, non de la foi chrétienne, mais de la philosophie païenne de la Grèce antique. Ce revirement d'attitude aboutit actuellement à la création d'une puissance technocratique énorme qui servira inévitablement les intérêts d'une élite. Et celle-ci ne sera pas animée par la compassion de Jésus, mais par un principe qui n'est au fond que la loi de la jungle : un évolutionnisme fondé sur le droit de survie du plus fort et du plus rusé. La science, sans la morale de Jésus, dégénère en technologie et devient un instrument irrésistible pour la manipulation des masses. (p 112)

A présent les nations rejettent de plus en plus l'enseignement clair de la Bible qui affirme que l'homme, à l'origine, a été fait à l'image de Dieu. Elles choisissent au contraire de croire que l'homme est un animal évolué, qu'il est fait à l'image de la bête. C'est pourquoi, Dieu va prendre finalement les nations au mot et les abandonner à la puissance de cette image. Elles connaîtront alors la véritable signification de leur blasphème : l'Apocalypse nous avertit qu'il y aura à ce moment-là dans le monde entier un temps de souffrances et de calamités sans pareil dans l'histoire. (p 113)