Si vers la fin du XVIIIe siècle l'humanisme était synonyme de philanthropie et de bienveillance, un siècle plus tard, il prend le sens que nous lui connaissons aujourd'hui de doctrine qui considère l'homme comme la valeur suprême. Ce postulat entretient l'illusion que l'homme est ou sera capable grâce à sa raison et son développement cognitif croissant de s'auto-satisfaire dans tous les domaines de sa vie individuelle et collective. Par d'autres mots et pour englober toutes les formes que l'humanisme prend au cours du siècle écoulé, l'homme croit en lui seul pour assurer son destin et n'a donc plus besoin d'aucune référence à Dieu. J'ai déjà abordé une partie de la signification du suffixe d'origine grecque “isme” dans la page sur le christianisme en disant que, selon le contexte, son emploi évoquait le sens de doctrine et donc de croyance mais plus généralement dans ce domaine d'utilisation, il signifie l'adhésion à un système d'opinions, opinions qui sont elles mêmes plus ou moins étendues. Or quelle qu'elle soit, une opinion “désigne le sentiment que l'on a de quelque chose, plus particulièrement la position intellectuelle adoptée dans un domaine donné” (Dictionnaire historique de la langue française), “le jugement ou la conviction personnelle qu'on se forme ou qu'on adopte sur un sujet” (définition du dictionnaire).
Ainsi tous les courants de pensées ou presque qui s'agrègent autour d'une ou plusieurs opinions se trouvent affublés du suffixe “isme” et l'humanisme est en réalité celui qui les contient tous puisque tous ont l'humain pour valeur suprême fondée sur un raisonnement circulaire où tout y est affaire d'opinions et de jugements lorsque nous ne partageons pas les opinions des autres. Ne soyez pas surpris que les religions appartiennent à cet humanisme puisqu'elles substituent la Vérité de Dieu en traditions humaines fondées sur l'opinion d'un ou plusieurs hommes dont chacun prétend avoir la Vérité ce qui fait quand même plusieurs millions de combinaisons de vérités. L'encadré ci-après propose une liste non exhaustive de systèmes d'opinions, de philosophies et de religions qui, en totalité ou en partie, ne sont pas fondés sur la Vérité de Dieu révélée dans la Bible.
… ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse humaine mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance afin que votre foi (confiance) fut fondée non sur la sagesse des hommes mais sur la puissance de Dieu. (1 Corinthiens 2/4-5)
La Vérité n'est pas terrestre et est extérieure à l'homme. Ainsi être humaniste et se dire chrétien est incompatible car un vrai chrétien ne croit pas que l'homme puisse exister sans Dieu et un humaniste qui dit être croyant ne fait pas de lui un chrétien selon la Bible. Croire n'a jamais sauvé personne : "Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien, les démons le croient aussi et ils tremblent." (Jacques 2/19). Le vrai chrétien compare ses opinions à la Parole de Dieu et rien d'autre. Par ailleurs Dieu fait un procès à tous ceux qui occultent sa Vérité au profit de celles des hommes et ces derniers de s'étonner que, siècle après siècle, malgré leur prétendue sagesse les mêmes œuvres du mal se répètent. L'homme ne devient jamais meilleur par ses propres efforts.
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L'angélisme, l'anglicanisme, l'animisme, l'antoinisme, l'athéisme, le bouddhisme, le capitalisme, le catholicisme, le centralisme, le com-munisme, le confucianisme, le conservatisme, le cyrénaïsme, le cynisme, le darwinisme, l'éclectisme, l'écologisme, l'épicurisme, le fascisme, le fatalisme, le féminisme, l'hédonisme, l'indouisme, l'islamisme, le jacobisme, le jaïnisme, le jansénisme, le judaïsme (en partie), le légisme, le léninisme, le libéralisme, le libertinisme, le manichéisme, le maoïsme, le marxisme, le masochisme, le matéria-lisme, le mazdakisme, le mondialisme, le monisme, le nationalisme, le naturalisme, le naturisme, le nazisme, l'orthodoxisme, le platonisme, le progressisme, le protestantisme (en partie), le républicanisme, le royalisme, le sadisme, le satanisme, le sectarisme, le scepticisme, le scientisme, le shintoïsme, le socialisme, le spiritisme, le spiritualisme (en partie), le stakhanovisme, le stoïcisme, le véganisme, le végéta-risme, le wokisme, le zoroastrisme, le zurvanisme, etc.
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L'Éternel a un procès avec les habitants du pays parce qu'il n'y a point de vérité, point de miséricorde, point de connaissance de Dieu dans le pays. Il n'y a que parjures et mensonges, assassinats, vols et adultères ; on use de violence, on commet meurtre sur meurtre. (Osée 4/1-2)
Malgré tout les progrès scientifiques et technologiques censés nous rendre plus heureux, constatez ce que l'humanité a généré de destructions, de pollutions irréversibles, de haines, d'injustices, d'inégalités, de philosophies décadentes et de barbaries en tout genre, juste au profit d'une poignée qui se prend pour l'élite, dirige le monde et milite pour une nouvelle idéologie, le progressisme. Mais de quel progrès parle-t-on quand on vit dans une idéologie qui, par définition, est constituée d'opinions humaines ? Or l'histoire nous enseigne que les idéologies n'ont jamais produit ce qu'elles étaient censées apporter à l'humanité. Car ne vous y trompez pas, les idées et les philosophies que l'on croit être nouvelles aujourd'hui existaient déjà dans le passé, reviennent sans cesse sous des formes différentes et actualisées pour coller à l'époque :
Ce qui a été c'est ce qui sera et ce qui s'est fait c'est ce qui se fera ; il n'y a rien de nouveau sous le soleil. S'il est une chose dont on dise : vois ceci est nouveau ! Cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés (Ecclésiaste 1/9-10)
Ce qui est a déjà été et ce qui sera a déjà été et Dieu ramène ce qui est passé (Ecclésiaste 3/15)
Vous remarquerez que cette notion de cycle qui nous est notamment expliquée dans le premier chapitre du livre du prophète Ézéchiel écrit autour de l'an 600 avant Jésus-Christ, a été une des composantes de la philosophie grecque du stoïcisme fondée par Zénon de Kition trois siècles plus tard. Or le stoïcisme n'est autre que l'ancêtre de nombreuses philosophies actuelles autour du bien être de l'âme et du corps manifestée par l'harmonie de l'homme avec la nature avec le souci de l'impacter le moins possible puisque la Nature est, pour ces courants d'opinions, la déesse-mère, la source de toute vie à la place du véritable Créateur et qui a pris différent noms au cours des siècles dont Gaia, la fondatrice grecque de tous les dieux, nom repris aujourd'hui par le mouvement écologiste. L'écologisme, le véganisme, le végétarisme ou des sectes comme le New Age par exemple ne sont que des courants modernes du stoïcisme. Le fait que cette philosophie utilise une vérité biblique n'est pas surprenant puisque, si vous lisez la page sur les religions, vous verrez que le diable insère des morceaux de la Vérité dans les idéologies pour les rendre respectable au cerveau humain mais la Bible ne cesse de nous avertir quant à la séduction dont le sens premier signifie justement de séparer par la tromperie, éloignant ainsi de la Vérité par un mensonge.
L'écologisme
Parce qu'il existe donc une corrélation très ancienne entre l'humanisme et l'écologisme, notamment à travers les philosophies grecques, même si les mots qui les désignent sont nouveaux dans leur construction donc dans leur utilisation, et parce que l'écologisme est un courant de pensée désormais universel qui semble croître plus vite que d'autres depuis environ 40 ans, j'ai souhaité dénoncer ici les discours trop souvent spécieux ou fallacieux tenus par nombre de mouvements qui le composent dans le but de minimiser l'importance de leurs objectifs sociétaux qui, très souvent, passent avant les vrais défis écologiques. L'écologie est étymologiquement l'étude des habitats et de toutes les relations que les êtres vivants ont entre eux et avec leur habitat. L'écologie est initialement une science d'observation pratiquée par des écologues à laquelle est venue s'ajouter une dimension idéologique quant à l'impact des activités de l'homme sur son environnement, portée par des écologistes.
Si l'écologue se limite à décrire des observations et à proposer des solutions de protection et de conservation pour enrayer les impacts causés par d'autres systèmes d'opinions humanistes (capitalisme, mondialisme, libéralisme), le système d'opinions écologiste n'a pas pour priorité seulement la mise en œuvre des solutions déduites de l'observation scientifique mais porte avant tout des valeurs et des idées issues d'autres systèmes d'opinions opposés aux leurs. Or ceux-ci, au nom d'un prétendu progressisme des mœurs (voir notamment les impuretés sexuelles), participent davantage à la déconstruction des valeurs de la société au profit d'un clientélisme en direction des minorités et opposées aux valeurs bibliques plus qu'aux réels enjeux écologiques. Être écologiste est devenu indissociable des totems de la gauche (voir les idéologies politiques) comme s'il y avait une corrélation entre la protection et la conservation de l'environnement avec ces valeurs plutôt que d'autres.
Donc, pour ce qui nous concerne ici, il est incompatible d'être chrétien et d'être écologiste puisque l'écologisme, au nom d'une conception morale d'un modèle de la modernité, oblige à accepter des faits de société auxquels un vrai chrétien ne peux pas adhérer. L'écologie, en tant que science, ne peut pas être orientée sur le plan des idées politiques et le jour où l'écologisme disparaîtra au profit de l'écologie alors cette dernière sera en accord avec ce que la Bible enseigne car un chrétien sait qu'il n'est que le gestionnaire de la Terre et pas son propriétaire ; il sait aussi que c'est la convoitise et la cupidité d'une partie du système humaniste combattue par l'autre partie qui est la cause de l'état actuel de la planète et que cet état s'est fortement dégradé depuis le capitalisme industriel et son cortège funeste de pollutions et de destructions.
Pourtant l'écologisme ne lutte pas contre les vrais acteurs de ces pollutions et destructions mais contre ceux qui les subissent au moyen de la culpabilité en mettant en avant la responsabilité des consommateurs ou par des punitions qui se traduisent par l'accumulation de normes et de taxes de plus en plus lourdes pour les ménages au profit des industriels qui s'en dédouanent par le chantage à l'emploi ou à la délocalisation, mondialisation oblige ! Les exemples les plus emblématiques sont certainement la prolifération des emballages plastiques et le tout plastique à obsolescence programmée, cancers irréversibles de la biodiversité sur toute la planète pour plusieurs siècles mais on entend jamais l'écologisme s'attaquer concrètement aux industriels, à la grande distribution ou aux lobbies de la chimie et du pétrole qui eux, par sophisme, accusent le consommateur de les plébisciter. C'est notamment le scandale de l'électroménager, de la téléphonie ou de la micro-informatique où rien ou presque n'est réparable et vite obsolète avec des consommables extrêmement polluants et hors de prix pour plus de profit, sans oublier leur transfert à l'autre bout de la planète pour mieux cacher cette pollution de la honte qui n'est pas recyclable à 80%.
Combien de fois avez-vous entendu en France, les mouvements écologistes proposer ou encourager des initiatives de conservation d'espèces animales exotiques en danger d'extinction ? Au contraire, au nom de l'idéologie, toutes les lois sont faites pour décourager la multiplication ex situ d'une espèce sauvage pour laquelle nous n'avons aucun pouvoir sur la destruction de son habitat. Même l'élevage des espèces domestiquées depuis des millénaires est remis en question mais l'écologisme ferme les yeux sur les véritables destructeurs de notre environnement. Au nom de la souveraineté des états et de la cupidité, la forêt amazonienne ou celle de Bornéo ne cesse de disparaître mais l'humanisme mondialiste ne bronche pas plus que lors de la montée du nazisme : on laisse, en toute impunité, s'installer l'irréversible dans la disparition de milliers d'espèces animales et végétales non médiatiques alors que, dans le même temps, il est interdit de les cultiver ou de les élever dans nos pays par pure idéologie promulguée par les ayatollahs de l'écologismement correct.
Or la protection des espèces sans leur conservation ne sert à rien sinon à retarder les échéances : combien d'espèces dans le monde continuent leur lente régression avant de disparaître définitivement alors qu'elles sont protégées sur le papier depuis des décennies ? Les exemples les plus médiatisés sont ceux de l'éléphant, du rhinocéros, du tigre, de nombreuses espèces de grands oiseaux qui nichent dans les troncs (perroquets, toucans, etc.) et sont détruits par les incendies et l’abattage des grands arbres en Amazonie mais aussi les faisans nobles de Bornéo qui disparaissent juste par la déforestation sans qu'un seul programme officiel ne vienne contrebalancer par l'élevage la perte génétique indispensable à la survie d'une espèce. Les forêts tropicales brûlent et rejettent désormais plus de gaz qu'elles n'en absorbent mais on stigmatise un feu de bois dans les cheminées ! Par exemple, nous n'entendons pas non plus les écologistes quant à l'impact très négatif sur la faune sauvage causé par une grande partie des 20 millions de chats présents en France et laissés libres par leur détenteur. Pourtant ce sont de redoutables prédateurs sur les nichées d'oiseaux sans parler de la compétition qu'ils imposent aux autres petits prédateurs sauvages. Or, toutes les fois qu'il est nécessaire de protéger des espèces insulaires la première action est d'éradiquer les rats et les chats avant d'accuser la chasse ou l'élevage !
C'est dans des projets spécifiques, collectifs et militants que devraient s'illustrer les partis écologistes et pas dans les problèmes sociétaux dont la moralité est loin de faire l'unanimité ce qui prouve que leurs préoccupations sont ailleurs : atteindre un certain pouvoir idéologique qui n'a rien à voir avec la gestion du vivant pour imposer leur vision métaphysique de l'homme dans la société. Dénoncer les espèces qui disparaissent c'est seulement de la communication car ne pas vouloir mettre en œuvre toutes les pistes possibles pour les sauver par motifs idéologiques et s'approprier injustement le vivant par des lois qui dépossèdent leurs opposants montre que l'idéologie est plus forte que l'objectif à atteindre. D'une façon différente, l'écologisme fera autant de dégâts pour la biodiversité et les sociétés humaines que les autres systèmes d'opinions qu'elle combat. Le discours sur le sauvetage de la planète est un appât destiné à tromper le plus grand nombre afin de cacher les véritables objectifs sociétaux car tout le monde ne peut-être que d'accord sur le principe d'une planète plus propre. La preuve en est que tous les partis politiques ont le même discours sur le traitement des déchets, le réchauffement climatique et les économies d'énergie. Mais en réalité, les efforts financiers demandés aux contribuables n'ont que peu ou pas d'impact sur l'Amazonie ou le reste du monde, pas même dans nos campagnes sauf à récolter plus de taxes qui serviront à tout autre chose. Pourtant, c'est inefficace puisque nos déchets ne font hélas qu'augmenter !
Par ailleurs, une grande partie des alternatives de substitution demande des moyens qui nous font dépendre des autres et la mondialisation nous rend prisonniers de nos accords commerciaux, ne cessant de mettre en compétition la rémunération du travail et ses conditions. La plupart des matières premières, notamment les métaux rares (donc limités) sur lesquels sont basées nos technologies ne font pas partie de nos ressources naturelles ce qui tôt ou tard conduira à une impasse comme nous le vivons avec le tout pétrole. En tant que chrétien, le combat n'est pas à ce niveau car Dieu est assez grand pour prendre soin de la terre mais il n'interviendra pas tant que l'homme, seul responsable de cet état, continuera siècle après siècle, civilisation après civilisation à se croire capable de tout régler par sa raison et sa prétendue sagesse. Jusqu'alors l'humanité a toujours pu rebondir parce que, d'une part, le temps que Dieu lui a accordé n'était pas arrivé à son terme et parce que, d'autre part, jusque là, la planète n'était pas irréversiblement défigurée par les activités humaines. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. La terre est durablement empoisonnée et non seulement elle ne pourra jamais absorber la pollution de matières qu'elle ne connait pas mais elle ne suffira plus pour maintenir le niveau de vie que nous connaissons avec une population qui a plus que triplé entre 1950 et 2021 pour atteindre 7,8 milliards. Non pas qu'elle ne puisse pas nourrir tout le monde mais juste parce que le niveau de consommation d'une minorité hypothèque les ressources de tous. La terre, telle que nous la connaissions avant le début du XXe siècle, ne peut plus renaître car la volonté d'une dépollution totale couplé à l'arrêt de notre boulimie technologique est illusoire : la terre est condamnée, entre autre, à la désertification.
Afin de répondre par avance à vos interrogations ou vos doutes quant à la légitimité de ce discours, sachez que son auteur n'est pas du tout extérieur aux problèmes environnementaux. Agriculteur de métier et naturaliste depuis la fin des années 60, un temps où personne ne parlait d'écologie dans les conversations du quotidien l'autorise à contredire tous ces néo-écolos qui ne font que répéter des choses qu'ils n'ont jamais expérimentées mais adhérent à des courants de pensées séducteurs ! Chers amis qui aimaient la nature et déploraient l'état dans lequel elle se trouve, ne vous laissez pas séduire par ces discours trompeurs de l'humanisme en vous souvenant que l'écologie est une science mais l'écologisme une idéologie. Quel est le plus important pour vous : l'œuvre ou l'artiste ? La Terre est magnifique aussi continuez d'y vivre avec ce respect que vous avez en tant que voyageur de passage mais cherchez plutôt l'artiste qui l'a créé avec tant de perfections et d'intelligence que seul un fou peu croire qu'elle est l'œuvre du dieu hasard. Souciez-vous davantage de votre éternité en cherchant la Vérité plutôt que de l'avenir de la planète pour laquelle Dieu, qui nous a déjà annoncé sa fin, est assez grand pour s'en occuper :
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