Le protestantisme

Bien que des courants protestants virent le jour avant 1517 date où Luther publie 95 thèses qui dénoncent les erreurs et abus de l’Église catholique romaine, le mouvement protestant s'organise seulement à partir de cette date et prend le nom de Réforme. Dès lors, la caractéristique de toutes les dénominations protestantes se résument en cinq principes fondamentaux :

  1. la Bible est la seule Parole de Dieu donc la seule autorité légitime
  2. la grâce de Dieu manifesté en Jésus-Christ est le seul moyen de salut
  3. c'est seulement par la foi en Jésus-Christ que l'on devient enfant de Dieu
  4. Jésus-Christ est le seul chemin entre Dieu et les hommes
  5. Dieu seul mérite la gloire pour son plan parfait de justice

Compte tenu de ces principes, il existe de nombreuses diver­gences entre le protestantisme et le catholicisme dont la dérive doctri­nale par rapport à l'église apostolique a commencé très tôt au IVe siècle. Une des différences majeures sur le fond, réside dans le fait que, contrairement au catholicisme où les dogmes sont légions et, par définition, non discutables surtout depuis 1870 en vertu d'une pré­somptueuse "infaillibilité du pape", les protestants n'ont cessé d'avoir un regard critique sur leur propre liturgie et sur leur propre doctrine au fur et à mesure que l'Esprit-Saint les éclairait sur les Écritures. Au cours des siècles, cette grande liberté du Saint-Esprit dans la vie des églises protestantes a fortement enrichi les communautés sur le plan spirituel en les conduisant dans toujours plus de révélations divines en corré­lation avec les Écritures. C'est ainsi que là où le catholicisme parle de mystères, certains courants protestants ont reçu depuis longtemps la révélation de ce que les textes semblaient tenir caché parce qu'en réalité, Dieu a toujours été limité par le niveau de compréhension des hommes tout en étant confronté à leur manque de confiance récurrent face à tout changement : la Bible en est remplie d'exemples. Nous sommes toujours le maillon faible comme le montrent de nombreux versets (citations non exhaustives) :

La gloire de Dieu c'est de cacher les choses, la gloire des rois, c'est de sonder les choses.
(Proverbes 25/2)
Les choses cachées sont à l'Éternel notre Dieu : les choses révélées sont à nous et à nos enfants à pérpétuité.(Deuteronome 29/29)
Cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice et tout le reste vous sera donné en plus.(Matthieu 6/33)

 

J'ai volontairement parlé de "certains courants protestants" car, si le principe de liberté est laissé au Saint-Esprit dans les églises protestantes et à l'origine de la Réforme, il s'est, néanmoins, toujours heurté à l'immobilisme religieux du cœur humain qui s'accroche si facilement aux traditions installées avec le temps et qui deviennent surannées générations après générations. C'est alors la principale raison pour laquelle, à diverses époques, au fur et à mesure que le Saint Esprit ajoutait de nouvelles révélations, la partie de la commu­nauté qui suivait la voix de l'Esprit se séparait de l'autre qui préférait garder ses traditions parce qu'il est très difficile, pour ne pas dire impossible, de changer de l'intérieur quoi que ce soit dans ce qu'une église considère comme acquis, juste parce qu'on a toujours fait ainsi : c'est devenu un dogme ! Par exemple, chez certains courants, le port du pantalon pour les femmes n'est pas souhaité alors que chez d'autre c'est l'inverse ou ailleurs elles doivent mettre un voile sur la tête dans l'église, vous savez, la mantille, ou encore le baptême du Saint Esprit et son parler en langues est considéré s'être arrêté avec les premiers chrétiens (pourtant nous sommes des millions à parle en langue) ou encore le baptême des bébés est toujours pratiqué de la même manière que dans le catholicisme bien que la congrégation en ait oublié sa raison (voir les explications sur le site), etc. Ainsi, au fil du temps, les divisions successives ont donné naissance à un gradient de courants qui part du catholicisme du XVIe siècle pour arriver aux églises évangéliques du XXIe siècle, c'est-à-dire un gradient qui va d'une liturgie austère, codifiée, identique à celle du catholicisme, parsemée de sermons monolithiques et dépourvue de la manifestation du Saint Esprit, opposés aux prédications fougueuses et aux enseignements puissants qui changent vraiment la vie des chrétiens dont la foi augmente avec la connaissance de Dieu. Classés plus ou moins par ordre d'émergence et par groupes liturgiques voisins, les grands courants actuels sont :

1. les luthériens et les anglicans
2. les calvinistes (réformés, presbytériens et méthodistes)
3. les mouvements évangéliques (baptistes, pentecôtistes, charismatiques)

Étant donné qu'historiquement le protestantisme ne s'est jamais structuré en une hiérarchie de dirigeants comme dans le catholicisme, justement en raison de la liberté des croyants, son influence dans la société a toujours était plus discrète que celle du haut clergé catholique en ce qu'elle s'est davantage tournée vers l'amélio­ration de la qualité de vie des populations plus que vers des actions politiques au sommet des États telles que l'Histoire le rapporte, notamment avant la Révolution française (on retrouve ce même lien désastreux avec la politique dans l'Islam). Certes, beaucoup de dénominations se sont rassemblées en Mouvements ou Conseils ou Alliances qui regroupent ainsi plusieurs millions de chrétiens dans le monde mais ceux-ci n'ont pas encore atteint ce niveau d'influence spirituelle qui changerait la mentalité des nations dans lesquelles elles sont présentes et prendraient part à la gestion des États. De même, dans cette époque où prolifèrent quantités de doctrines séductrices centrées sur le bien-être du corps et de l'ego, il est très dommageable que les églises locales, souvent d'une même sensibilité, adoptent une mentalité de concurrence entre elles par peur de perdre des fidèles – comme si les âmes en péril n'étaient pas assez nombreuses – au lieu de s'unir pour transmettre les valeurs de la Bible dans la société locale.

Néanmoins, et matérialisé par le développement du courant évangélique qui insiste sur l'importance d'une conversion individuelle du cœur après la rencontre personnelle avec le Christ, le feu du Saint Esprit ouvre la perspective enthousiasmante de ce réveil des cons­ciences afin que chacun devienne disciple de Jésus pour améliorer le quotidien de nos sociétés toujours plus matérialistes et liberticides. Cherchez donc près de chez vous une église évangélique en feu pour Jésus, qui prêche la foi et manifeste la puissance de Dieu selon ce que Jésus nous a ordonné de faire en tant que disciple, car rappelez-vous que seuls les disciples sont connus du maître. Si votre église ne vous permet pas de pratiquer la puissance de la foi en la Parole de Dieu ou s'il n'y a aucun signe de l'action de Dieu, trouvez en une autre qui met en pratique la Parole de Dieu (nous en proposerons sur le site) :

Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom ils chasseront les démons, ils parleront de nouvelles langues … s'ils boivent quelque breuvage mortel il ne leur fera point de mal, ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris. … Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la parole par les signes qui l'accompagnaient. (Marc 16/15-20)

Imprimer cette page (PDF au format A4)