Travail et paresse

Je vous rappelle que cette page est classée dans l'onglet qui met en parallèle les comportements dans quelques domaines de la vie avec ce qu'enseigne la Bible. Il sera donc question de ce qu'elle nous enseigne concernant notre relation de dépendance face au travail que ce soit dans un sens ou dans l'autre, d'un excès ou au contraire d'une absence chronique d'activité. Cette page est la continuité de la précédente relative au matérialisme et donc à la relation que chacun a avec l'argent. Le travail est l'activité que nous fournissons en échange d'un salaire qui nous permet de subvenir à nos besoins. Il en est ainsi depuis la chute d'Adam qui a choisi de cultiver la terre et de se débrouiller sans l'aide de Dieu alors qu'auparavant, Dieu pourvoyait à ces besoins dans le jardin d'Eden puisqu'encore de nos jours et à ma connaissance c'est le Créateur qui fait pousser les plantes que nous mangeons (lire un commentaire quant à la traduction).

Il fait germer l'herbe pour le bétail et les plantes pour les besoins de l'homme afin que la terre produise de la nourriture … (Psaumes 104/14)

Il en est donc ainsi depuis l'aube de cette humanité où le travail correspondait au fait que chaque individu (sauf bien sûr les petits enfants) devait chercher leur nourriture. Très vite, les groupes puis les sociétés ayant compris qu'il était plus efficace de répartir les tâches en spécialités, les échanges sont devenus la norme, d'abord par le troc puis par l'argent. Bon, rien de bien nouveau, juste un éclairage quant à la notion de travail dans les sociétés humaines désormais organisées. C'est cela qu'il faut quand même avoir en tête quand on lit la Bible car les versets qui en parlent font référence à une relation matérielle sans doute plus basique que celle que nous avons lorsqu'on parle du travail aujourd'hui même si le fond est intemporel.

 

Ne soyez pas esclave de votre travail


Dans l'article sur le matérialisme, nous avons vu que parmi les cinq domaines de la vie, le travail et les finances sont classés en dernier dans les priorités que Dieu veut voir chez les êtres humains ou par d'autres mots si le travail et l'argent ont la première place dans votre vie, vos priorités sont à l'envers si vous comprenez la relation que de Dieu attend avec chacun de nous. Or quand quelque chose n'est pas à sa place cela fonctionne mal voire pas du tout. A l'inverse des sociétés antiques qui comprenaient que la nourriture dépendait exclusivement de la production agricole donc des conditions naturelles, nos sociétés de plus en plus déconnectées de la Vérité, ont perdu de vue cette corrélation entre ce que nous produisons et les conditions notamment climatiques. Je ne vous parle pas de changements climatiques véhiculés par des projections toutes plus catastrophiques les unes que les autres (comme dans le cas de la pandémie de Covid 19) mais tout simplement à cette vérité : la terre obéit à Dieu et le hasard n'existe pas (lire La dérive scientifique). Hélas, la majorité de l'humanité a toujours invoqué de faux dieux pour protéger leurs récoltes sans rendre gloire au Créateur qui pourtant, après le déluge, avait fait une promesse à tous les hommes : si vous êtes chrétien, je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi, vous vous inquiétez des prédictions alarmistes des incroyants puisque Dieu contrôle tout.

Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l'été et l'hiver, le jour et la nuit ne cesseront point. (Génèse 8/22)

Pour Dieu, le travail de l'homme consiste alors à pratiquer une activité au travers de laquelle Dieu pourvoit à tous ses besoins comme c'était le cas en Eden. Votre activité professionnelle en est un des moyens, rien d'autre. Pour l'homme au contraire, le travail et souvent les talents qui l'accompagnent sont pour sa propre gloire car il s'imagine que tout vient de ses capacités. Plus ses compétences sont rares et plus il est honoré dans ce monde, plus il est persuadé que c'est grâce à lui sans jamais remercier Dieu pour ce qu'il lui a donné :

J'ai vu que tout travail et toute habileté dans le travail n'est que jalousie de l'homme à l'égard de son prochain. C'est encore là une vanité et la poursuite du vent. (Ecclésiaste 4/4)

Car qui est-ce qui te distingue ? Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu comme si tu ne l'avais pas reçu ? (1 Corinthiens 4/7)

Bien sûr 99,9 % de l'humanité croit que le travail accomplit par chacun pourvoit a ses besoins ou par d'autres mots, le salaire qui me permet de vivre vient directement de mon travail mais vous ne considérez pas qu'indirectement votre situation vient de Dieu comme nous l'avons lu dans les versets précédent ou encore : "Il y a dans le cœur de l'homme beaucoup de projets mais c'est le dessein de l’Éternel qui s'accomplit" (Proverbes 19/21). Ainsi, quand vous perdez votre travail, vous perdez votre salaire et donc vos capacités à pourvoir à vos besoins et vous devenez un mendiant, certes un mendiant moderne qui reçoit des aides de l’État mais en tous cas vous ne pourvoyez plus à vos besoins sans dépendre d'autrui ! En revanche quand vous croyez que Dieu est votre pourvoyeur au travers de votre travail, si vous perdez votre travail, vous croyez que Dieu est capable de vous en donner un autre et votre attitude est totalement différente en terme de reconnaissance ; cela est agréable à Dieu puisque vous lui faite confiance. J'espère que vous comprenez la nuance et que vous relativiserez les prestations sociales généreuses que vous recevez. La Bible nous dit en 1 Samuel 16/7 que "L’Éternel ne considère pas ce que l'homme considère ; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux mais l’Éternel regarde au cœur." Ne faites donc pas de votre travail votre dieu et ne pensez pas que vos forces garantissent votre avenir car non seulement vous n'êtes maître de rien mais en plus vous vous trompez vous-même en comptant sur elles et c'est Dieu que vous rendez responsable des conséquences de vos mauvais choix. La Bible nous dit que naturellement, le précieux trésor d'un homme c'est l'activité (Prov. 12/27) et ailleurs que "là où est ton trésor là aussi sera ton cœur" (Matthieu 6/21) aussi ne laissez pas votre passion pour le travail prendre la place de Dieu dans votre cœur car il est un dieu jaloux et vous avez plus à gagner s'il s'occupe de vos besoins et de vos affaires car lui, il réussit toujours :

Si l'Eternel ne bâtit la maison, ceux qui bâtissent travaillent en vain ; … en vain vous levez-vous matin, vous couchez-vous tard et mangez-vous le pain de douleur. Il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil. (Psaumes 127/1-2)

Telle voie paraît droite à un homme mais son issue c'est la voie de la mort. (Proverbes 16/25)

La folie de l'homme pervertit sa voie et c'est contre l’Éternel que son cœur s'irrite. (Proverbes 19/3)

Enfin, pour les chrétiens qui s'interrogent au sujet du travail le dimanche, le jour du repos hebdomadaire consacré à Dieu, la réponse ne peut pas être radicalement binaire comme elle l'est trop souvent dans les églises vous rappelant que Jésus a dit que "le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat". Une page sera consacrée à ce sujet dans l'onglet Organiser car cela relève davantage de l'organisation des églises que de l'application d'une loi, même fondamentale, car nous verrons qu'il est possible de concilier les deux très facilement. Pour l'heure et pour les chrétiens soucieux d'obéir d'abord à Dieu plutôt qu'à leur patron et dans la mesure où vous avez le choix, évitez les emplois qui vous imposent un travail dominical tant que votre église locale n'a pas d'autre solution comme nous le verront puisqu'il est, par avance, opportun de remarquer que notre Dieu nous demande de mettre à part (sens du mot sanctifier) un jour par semaine, le cycle étant de travailler six jours et de cesser ses activités (et non pas de se reposer) le septième jour pour le consacrer à Dieu et non pas initialement aux loisirs auxquels ce siècle aspire tant !

 

Débarrassez-vous de la paresse


Aux pharisiens qui reprochaient très religieusement à Jésus de guérir des malades le jour du sabbat, il répondit : "mon Père agit jusqu'à présent et moi aussi j'agis. … je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père …" (Jean 5/17 et 19). J'ai un scoop pour tous ceux qui pensent que Dieu s'ennuie, assis sur son trône, ou passe son temps à regarder la télévision comme le ferai la majorité des paresseux de cette terre. Les verbes agir et faire sont bel et bien des verbes d'action qui, dans la Bible quand Dieu en est le sujet, sont toujours en direction de l'humanité. Si Dieu travaille constamment en faveur de l'humanité afin d'accomplir son rêve qui est "que tous les hom-mes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la Vérité" vous pensez qu'il cautionne tout acte de paresse ? Repos d'accord mais la paresse est un esprit qui ne vient pas de Dieu. Or comme tout esprit méchant, il vous aveugle et vous n'avez même pas cons­cience d'être un paresseux. Il cherchera par tous les moyens à vous maintenir dans cet état afin que vous n'accomplissiez pas notamment le destin que Dieu a pour votre vie terrestre. Que quelqu'un vous le dise et c'est l'indignation, vous ne l'acceptez pas car l'orgueil prend le relais. Si tel est votre cas, vous avez besoin de délivrance et seule la Parole de Dieu, Jésus, peut vous libérer de cet esprit qui vous domine :

La paresse fait tomber dans l'assoupissement et l'âme nonchalante éprouve la faim. (Proverbes 19/15)

La Bible contient au moins autant de versets sur la paresse à laquelle j'y adjoindrais l'oisiveté qui en est une variante, que ceux qui concernent les instructions quant à l'argent ou au travail. Elle parle notamment du pain de la paresse qui n'est autre que la faiblesse des résultats dans la vie du paresseux, celui qui se plaint toujours du manque, jalouse ceux qui possèdent et leur donne pourtant des conseils.

Le paresseux plonge sa main dans le plat et il trouve pénible de la ramener à sa bouche. Le paresseux se croit plus sage que sept hommes qui répondent avec bon sens. (Proverbes 26/15-16)

Va vers la fourmi, paresseux ; considère ses voies et deviens sage. … Elle prépare en été sa nourriture, elle amasse pendant la moisson de quoi manger. Paresseux jusques à quand seras-tu couché ? Quand te lèveras-tu de ton sommeil ? Un peu croiser les mains pour dormis et la pauvreté te surprendra comme un rôdeur et la disette comme un homme en armes. (Proverbes 6/6-11)

Ne restez jamais sans rien faire, proposez toujours vos services si vous ne savez pas quoi faire pour vous-même. Sortez de chez vous et cherchez à rendre service aux autres, il y a tant de besoins dans les associations d'aides aux personnes en difficulté. Mettez vos compétences au service des autres gratuitement et si vous êtes temporairement sans travail rémunéré, qui sait, Dieu verra votre engagement et vous ouvrira surement une porte. N'attendez pas tout des autres mais donnez d'abord de vous-même (voir la page sur le matérialisme), soyez généreux. Si vous êtes chrétien, vous ne pouvez pas vous complaire dans la paresse et l'oisiveté, au contraire, vous devriez être en feu pour l'œuvre de Dieu, témoigner de sa bonté et chercher à aider vos frères et votre église. Souvenez-vous qu'il y a toujours plus de bonheur à donner qu'à recevoir. Ne laissez pas l'esprit méchant de la paresse vous tuer :

Les désirs du paresseux le tuent parce que ses mains refusent de travailler. Tout le jour il éprouve des désirs mais le juste donne sans parcimonie. (Proverbes 21/25-26)

Si quelqu'un ne veut pas travailler qu'il ne mange pas non plus. (2 Thessaloniciens 3/10)

Ce dernier verset nous ramène aux propos initiaux que la fonction première du travail est de subvenir à nos besoins naturels essentiels à savoir se nourrir, se vêtir et se loger. Dieu n'est en rien contre le fait d'acquérir autre chose mais pas au point de prendre sa place au travers du temps que vous devrez consacrer pour l'obtenir. Tous les cycles de vie sont stables et immuables dans les limites de la variabilité que Dieu a conféré à chaque être vivant ; il faudra toujours vingt et un jours d'incubation pour qu'un poussin de poule éclose, cinq mois de gestation pour que naisse un agneau et au moins six mois de culture avant de récolter du maïs. Voilà pourquoi l'agriculture devrait être la référence en matière de travail et de salaire puisque sans elle, pas de nourriture et pas de vêtement. Le travail de l'agriculteur correspond alors au temps nécessaire annuellement pour générer l'argent indispensable à sa nourriture, son vêtement et son logement car ce temps est quasi incompressible. Nous en étudierons les détails dans une autre page pour ne pas surcharger ce thème.

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Lire aussi : Le matérialisme